Randonnée pédestre et santé

Les bénéfices de la randonnée pédestre pour la santé sont nombreux.


Les publications médicales parues sur la pratique de l’activité physique concluent à un réel bénéfice sur la santé et proposent certaines recommandations. En général, elle doit être pratiquée pendant une durée minimale et elle regroupe à la fois les exercices pratiqués dans la vie quotidienne (tâches domestiques, trajets pour se rendre au travail…) et les activités sportives de loisir ou de compétition. L’intensité de l’effort physique se mesure à partir de la fréquence cardiaque maximale calculée de la façon suivante : 220 - âge de la personne. À 60-65% de cette valeur, on parle d’activité modérée, à partir de 75% d’intensité élevée. Cette formule ne vaut que si la personne ne prend pas de traitement agissant sur la fréquence cardiaque (bêtabloquants).


Les principaux bénéfices pour la santé d’une activité physique modérée sont : le bien être, la qualité de la vie, la santé mentale. Contrairement au sport de compétition ou de haut niveau qui aggrave le stress et l’anxiété, une activité physique modérée comme la randonnée renforce l’estime de soi, redonne éventuellement confiance et permet une meilleure intégration dans la vie sociale. D’où une meilleure qualité de la vie.


Quels sont les bénéfices sur les différentes fonctions de notre organisme ?


La randonnée permet d’entretenir une bonne fonction musculaire. C’est un exercice d’endurance qui devrait être accompagné de séances de gymnastique et associé à un apport protidique de 0,8g/kg/jour. Elle empêche ou diminue sensiblement la perte musculaire. La personne âgée garde mobilité, autonomie et qualité de vie. Le sens de l’équilibre est maintenu, limitant les chutes et les blessures qui s’ensuivent.


Elle stimule, associée à l’apport en calcium (1g/j), la formation du tissu osseux de par les contraintes mécaniques. D’où son intérêt pour les jeunes en pleine croissance qui constituent leur capital osseux. Pour les moins jeunes, elle diminue les pertes osseuses. En mobilisant les articulations, l’activité physique conserve leur souplesse aux ligaments et tendons, évitant même certaines ruptures. Exercée de façon modérée, elle ne déclenche pas l’arthrose comme le fait l’activité sportive intensive. Elle diminue les douleurs et maintient la force musculaire, lorsque l’arthrose s’est installée.


Paradoxalement, une pratique modérée de l’exercice physique comme la randonnée renforce les défenses immunitaires, alors qu’une pratique intensive les diminue. Chez les personnes âgées, elle freine le déclin de ces défenses. L’activité physique réduit sensiblement le risque de cancer du sein ou du colon.


Lors de la marche le cerveau a une meilleure oxygénation, ceci participe à son bon fonctionnement, aide à la récupération après lésion et lutte contre les maladies dégénératives.


En protégeant les vaisseaux, l’activité physique prévient et participe au traitement des maladies cardiovasculaires.

Elle diminue :
- le risque de faire un diabète,
- l'angoisse et la dépression, générateurs de maladies cardiovasculaires,
- le taux de triglycérides, de mauvais cholestérol et elle augmente le bon,
- la tension artérielle de façon modeste mais sensible,
- la mortalité de 25 à 35% en cas de maladie coronarienne déclarée. Pour prévenir une récidive de la maladie, on recommande une pratique modérée, régulière et progressive.


Pratiquée de manière judicieuse la randonnée devient un atout majeur dans le traitement des bronchites chroniques et l’asthme.


La randonnée ne fait pas maigrir, elle remplace de la graisse par du muscle. Associée à un régime, elle en renforce les effets. L’individu en surpoids actif court beaucoup moins de risques que celui qui a une corpulence normale mais qui reste sédentaire.


L’activité physique des jeunes est un moyen de lutter contre le surpoids et l’obésité, l’ennui, le désinvestissement scolaire et social ; elle canalise l’agressivité naturelle, favorise les capacités d’attention, l’estime de soi, l’intégration sociale. La pratique du sport chez le jeune favorise la poursuite de l’activité à l’âge adulte.


C’est un facteur d’équilibre de la santé mentale. En effet La randonnée diminue le stress et l'anxiété et donne une meilleure estime de soi. Pratiquée en club, elle permet en outre de renouer le lien social chez des personnes esseulées.


L’activité physique, pratiquée même modérément, diminue le risque de mort précoce par rapport à la sédentarité. Le risque diminue de 30% si l’activité (marche ou randonnée) est pratiquée au minimum 3 heures par semaine (si possible en plusieurs fois) à allure modérée ou 3 fois 20 minutes par semaine à allure plus soutenue.


La consommation énergétique de la marche est de 300 Kcal par heure en marchant à 4 km/h, sur le plat. Elle est fonction du poids du corps ; 3 heures de marche consomment donc entre 1000 et 1700 Kcal, ce qui est recommandé comme consommation énergétique hebdomadaire minimale.


Pour conclure en favorisant une activité physique d’intensité modérée et soutenue la randonnée pédestre permet de conserver ou d’acquérir du bien-être. Il est courant d'entendre de la part de randonneurs cette maxime « Un jour de sentier, huit jours de santé ».

(source : Publié par Randonnée et Mycologie de Balagne)

Date de dernière mise à jour : 10/07/2017